Article à rebours : ManuMeuh et Pt’it Lu au cirque…
(Une mini rechute après la fermeture du blog, pour raconter une anecdote qui m’a été réclamée, et qui vaut, il est vrais, son pesant de cacahuètes… Mais ceci n’est pas une reprise !!! Meuh à tous !)
Toute la famille Meuh (Maman-Marmote, Grand-frère Dzu, Petit frère Lu, ma petite Profiterole et moi-même... Tous quoi !) était de sortie en un ‘beau’ dimanche de Janvier, pour aller au cirque…
Je vous entends déjà crier, ho lecteur avisé : « Quoi ? Mais c’est hyper ringard le cirque !!! C’est pour les gosses, tout ça … ». Je le concède… Mais là, c’est du Grand Cirque ! Ni plus ni moins que le Grand Cirque Arlette Gruss en déplacement à Bordeaux ! Des éléphants, des acrobates hallucinants, une grande orchestration en live, et même un sosie raté d’un membre du groupe Kiss (Si ! Si ! Surprenant !)… Bref, franchement, je suis pas fan des cirques, mais là, ça envoie du bois : pendant 2 heures, on en prends plein les mirettes.
Mais bien sur, qui dit grand événement, dit grand public. Même si le chapiteau est immense, il sera bel et bien complet au début du spectacle. La première épreuve est donc de rentrer… C’est là que le bas blesse : a notre arrivé, un grande file d’attente se profile déjà devant le chapiteau… On se met dans la queue, et on attend.
C’est à ce moment précis que le grand-frère Dzu nous a gratifié d’un : « Je reviens » terminatoresque avant de disparaître dans la foule. Il est revenu quelques minutes plus tard avec l’air de celui qui a flairé une bonne affaire :
- Dzu (parlant discrètement) : « J’ai fait le tour du chapiteau, et j’ai vu une petite porte dérobée qui nous mène directement au bout de la queue. On s’insère sur le côté, et on peut griller tout le monde. »
- ManuMeuh : « Pfff, ça sert à rien… On va tous rentrer de toute façon »
- Dzu : « Ouai, mais on aura de meilleurs places ! »
- ManuMeuh : « J’aime pas faire ça… Et puis Maman sera pas d’accord… Hein Maman ? »
- Maman : « … Boarf… Si ça peux nous éviter de nous faire marcher dessus par tout le monde… »
- ManuMeuh : « ... »
- Dzu : « Suivez moi ! »
- ManuMeuh : «Attends ! Profiterole-Chérie est partie aux toilettes ! »
- Dzu : « Hey, y-en a marre des micro-vessies ! »
- ManuMeuh : « Partez devant, Maman, Pt’it Lu et toi, et si c’est valable ton arnaque, vous envoyez Pt’it Lu me le dire… J’attends la Profiterole et on vous rejoint après. Et puis comme ça, si ça marche pas et que vous vous faites griller, vous me rejoignez, et on ne perd pas notre position actuelle dans la queue ! »
- Dzu : « Ca marche ! »
Et ils partent. J’attends sur place, patiemment, bougonnement en moi-même que c’est pas très cool de griller tous ces pauvres gens qui attendent… (On ne se refait pas!).
C’est au bout d’une poignée de minutes, que je voit le Pt’it Lu revenir vers moi en courant comme un dératé… « Comme prévu » me dis-je… Et là, c’est le drame…
Il aurait pu, oui, il aurait pu me faire signe discrètement, à distance, que la voie était libre dans cette mesquine magouille… Mais c’était sans compter sa finesse naturelle… Non… Il a préféré me sauter littéralement dessus en hurlant :
« MMAANNUUU !! VIENS VOIR ! ON A TROUVE UN SUPER RACOURCIIIIS !! ON DOUBLE TOUT LE MONDE ET ON EVITE TOUTE LA QUEUE !!!! »
Suite à cette déclaration en toute discrétion, ce n’est pas un, ni deux, mais bien un vingtaine de visages alentours, qui se sont retournés vers moi avec un regard mêlant le dégoût à la réprobation… Dans une file d’attente, ça en fait du monde au mètre carré. J’avais le regard fuyant pour éviter de croiser l’armée d’yeux assassins qui me transperçaient de part en part. Malheureusement pour moi, la Profiterole n’étant toujours pas de retour, je devais patienter là encore quelques instants… Longs, longs, longs instants…
J’eu alors l’idée saugrenue d’essayer de calmer le jeu, expérimentant le mensonge par omission si mal compris de la jeune génération.
- ManuMeuh (prenant une voix sage et avisée) : « Mais non, Lu… Tu sais bien, on ne peux pas faire ça… Il faut attendre ici… Tu te souviens, il faut attendre la Profit… »
- Pt’it Lu (me tirant sur le manche) : « MMMAIIS NON VIENS ! ON PASSE DEVANT TOUT LE MONDE, C’EST TROP BIEN ! VIENS VIIITTTE !!!! »
- ManuMeuh (regardant les gens alentours commencer à chuchoter entre eux en me dévisageant) : « non… snif… non-non-non… chut... s’il te plait…. »
- Pt’it Lu (trépignant) : « AALLLEEZZ !!!! »
Je remerciais alors le ciel (ou tout autre entité divine sensible à ma situation) d’être seulement dans une file d’attente d’un cirque, et non dans celle d’un concert d’heavy metal ou d’une Rave Party. En effet, la proportion de spectateur possédant des armes de points ou autres battes de baseball sous le manteau et bien moindre chez les grands-parents de sortie avec les petits-enfants le dimanche…
C’est alors que j’aperçu ma Profiterole salvatrice revenant des toilettes maudites : sans dire mot j’alpaguait le nain hurleur sous le bras. En faisant signe à la Profiterole de me suivre, je filais dans une direction aléatoire, sans me préoccuper de ses « Où on va, qu’est qui se passe ? ». Quand enfin je fus hors de porté du regard des pauvres bougres qui m’avaient si mal jugés (mais je ne voulais pas doubler au départ moi !) je pausai le Pt’it Lu à terre, le gratifiant dans mon espoir d’un : « MAIS QU’EST QUE T’ES CREU MON FRERE !! ».
Sans trop comprendre dans un premier temps ce qu’il lui était reproché, il nous mena au fameux raccourcis qui, comble d’ironie, nous fit économiser (à cause d’une séparation en deux de la queue par la suite) à peu près 1 minute 30 d’attente, selon mes estimations.
Ne craignons rien, ce petit bonhomme n’est qu’un minuscule pourcentage de ce que les medias appellent « L’avenir du pays »… Tout n’est pas perdu.
Sur ce, Meuh !