«…But I think he is already dead, you know… »
Je suis revenu ! Et j’ai des tas de choses à dire !
Cette anecdote s’est déroulée sur la route de Shanghai… Contrairement a ce qui était prévu, l’allé s’est finalement fait en voiture avec un collègue de l’entreprise. Je ne joindrais pas cette histoire au reste de mon compte rendu du super week-end, car elle est complètement à part. (Le reste, plus joyeux, est pour demain)
Cette anecdote s’est déroulée sur la route de Shanghai… Contrairement a ce qui était prévu, l’allé s’est finalement fait en voiture avec un collègue de l’entreprise. Je ne joindrais pas cette histoire au reste de mon compte rendu du super week-end, car elle est complètement à part. (Le reste, plus joyeux, est pour demain)
C’est une anecdote un peu glauque qui m’a laissé un gout amer, et l’estomac retourné pendant quelques temps… Une autre vision des Chinois… Ames sensibles, s’abstenir donc (ou allez plutôt faire un tour par là).
Alors que nous roulions a vive allure sur l’autoroute chinoise, j’ai soudain sentit un léger ralentissement du trafic. Accompagné de tous les occupants de la voiture, je jette un œil plus en avant sur la route, pour essayer d’en apercevoir la cause…
Un accident, bien évidement ! Et pas des moindres : un des ces vieux bahuts comme il n’en roule qu’en chine, avait visiblement percuté violement quelque chose. La partie supérieure-avant du camion, contenant la cabine conducteur, était littéralement arrachée et gisait a quelques mètres du reste de la carcasse. Le tout encombrait une bonne partie d’une des voies de circulations.
L’accident n’avait pas l’air récent... Je me dis alors en moi-même que, si les secours ont du déjà faire leur office, les services de dépannages et évacuations chinois étaient long à la détente ! Manque de sérieux tout ça !
Les voitures passent les unes après les autres devant l’épave, en ralentissant un peu histoire de se rincer l’œil, puis accélérant de nouveau pour continuer leur route. Quand nous arrivons au même niveau, j’y jette moi-même un regard distrait (faut croire que c’est dans nos gènes) et c’est là que j’aperçois avec horreur, un bras humain qui pend par la fenêtre de la cabine ravagée du conducteur…
Je reste scotché… Mes compagnons échangent quelques mots en chinois, et l’un d’eux fait prendre à sa main la même inclinaison que celle du malheureux… MAIS je ne suis donc pas le seul a l’avoir vu ?! Et là, médusé, je contemple le conducteur accélérer, comme des centaines de chinois l’on fait avant lui… Personne ne se rue sur son téléphone…
Révolté, je m’adresse à la seule anglophone de la voiture : ma colloc… Je lui demande des explications : pourquoi personne ne s’arrête, on devrait faire demi-tour, appeler des secours, QUELQUE CHOSE !!
Elle me dit en anglais qu’elle le sait très bien, puis, se retournant vers moi : « …Mais je crois qu’il est déjà mort, tu sais… »
Et nous continuons notre route vers Shanghai, comme si de rien n’était… A cet instant, je me dis que sur les 10 Km d’autoroute à la ronde, je dois être le seul être humain en train de penser à la famille d’un pauvre chinois, qui est en train d’attendre un retour qui ne viendra jamais…